Cuisine birmane
Peuplées de 135 ethnies différentes, la Birmanie connaît un éclectisme culinaire étonnant qui mérite d’être souligné. La cuisine birmane propose des saveurs inédites et satisfait aussi bien les touristes, même les plus exigeants.
La découverte de la cuisine birmane
Le riz (htamin) est la nourriture de base de la cuisine birmane, accompagné de curry de viande ou de poisson, et servi avec une multitude de petits plats. Tout est apporté tout en même temps sur la table. C’est ce que l’on appelle le « buffet birman », constitué par des apports ethniques internes (les Môn au Sud, les Bamar, le principal groupe ethnique, ou les Shan, à la frontière de la Chine), le tout parfumé de saveurs chinoises ou indiennes.
Le buffet birman
Les Birmans mangent peu de bœuf car ils considèrent cet animal comme un compagnon de travail. A Bagan et au mont Popa, pas trop de porc non plus, ce dernier étant mal vu des nat (esprits) !
Après le repas, on vous apportera souvent de petits bonbons plats à base de jaggery, un sucre brut tiré de la sève du palmier, très sucré.
Le poisson dans la cuisine birmane
Un poisson entier est un plat de fête. Pourtant il reste omniprésent dans la cuisine birmane sous la forme de ses dérivés : les saumures, ou ngapi.
Une saumure de poissons ou de crevettes, qui se présente sous forme de pâte ou de liquide (nganpyaye), est aussi indispensable que le “nuoc mam” dans la cuisine vietnamienne.
Ngapi – l’un des ingrédients les plus utilisés dans la cuisine birmane
Le ngapi est rarement consommé pur. Pour accompagner nouilles ou salades, on le mélange à des pousses d’oignons hachées, du piment frais, des crevettes séchées concassées, du piment frais et un filet de citron. Ngapi désigne aussi le poisson salé et séché, entier ou en morceaux, que l’on consomme rôti ou frit.
La soupe Monhinga dans la cuisine birmane
Parmi les incontournables de la cuisine birmane, la soupe Monhinga fait figure de plat national, habituellement consommée au petit-déjeuner, mais qu’on peut aussi manger à d’autres moments de la journée. Cette soupe de nouilles ou vermicelles de riz, est servie avec un épais curry au fond de poisson et agrémenté d’ail, d’oignons, de gingembre, de citronnelle et de farine de pois chiches.
La soupe Monhinga – un plat national de la Birmanie
Il est possible de la goûter dans les fameuses tea houses qui jalonnent les ruelles des grandes villes du pays ou encore de s’arrêter dans des échoppes de street food de Rangoun, capitale économique du pays.
Le curry dans la cuisine birmane
Le curry (hin) est une véritable tradition nationale. L’ingrédient phare omniprésent dans les préparations au curry, c’est Ngapi. Ce plat est préparé également avec de l’ail, du gingembre, des oignons, du curcuma et beaucoup d’huile.
Le curry de champignons
La majorité des bouchers en Birmanie étant musulmans, le curry au mouton et celui au poulet restent les plus populaires. Certains currys sont très pimentés, mieux vaut poser la question avant.
Les légumes dans la cuisine birmane
Les légumes font aussi largement partie du tableau de la cuisine birmane. En saumure, crus, cuits ou bouillis, ils sont mélangés avec diverses épices. Et on les retrouve dans les soupes ou les « Tou-Hu » (proche du tofu en Chine).
Lors de votre voyage en Birmanie, n’hésitez pas à goûter à leurs délicieuses salades : shaw ti tok, salade d’oignons et de citrons ; kyan djin ti tok, salade de tomate verte et chou à la cacahuète ; pom yi dji tok, une purée salade de pois noirs avec vinaigre et ail ; LephetThok, une salade à base de thé vert. (Manger du thé était autrefois un usage très répandu en Asie mais seule la Birmanie a conservé cette habitude).
LephetThok – la salade à base de thé vert
Ah-myees ou la tradition des snacks dans la cuisine birmane
Les Birmans apprécient particulièrement de couper leur journée par diverses formes de snacks ou entremets, qu’on appelle les ah-myees. Ils en prennent souvent avec du thé vert.
La cuisine des minorités
Chaque groupe ethnique revendique aussi son particularisme culinaire. Les Môn ont une palette de currys très variée. Les Shan rajoutent du sésame à toutes les sauces et préparent de bonnes chips de riz. Et les Rakhine ont la main lourde sur le piment…
Le mélange de la cuisine
La cuisine chinoise est très répandue en Birmanie. Vous trouvez des restos servant, outre les traditionnels currys birmans, des plats chinois partout dans ce pays.
Si vous voulez goûter à des plats indiens, découvrez les villes où subsiste une importante communauté indienne comme à Yangon ou Kalaw (près du lac Inle).
La cuisine internationale (italienne, nord-américaine et même française) est présente à Yangon et dans les régions touristiques, toujours à des prix plus élevés que les plats birmans ou chinois, et de qualité variable.
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